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CONGOSECURITE
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22 janvier 2008

AIMEE KABILA TUEE PAR LA GARDE PRESIDENTIELLE A KINSHASA

C’est un Etienne Taratibu Kabila tout en pleurs qui s’est confié ce jeudi 17 janvier depuis son exil sud-africain AimeeKabila1à Congoone pour dénoncer l’assassinat à Kinshasa de sa jeune sœur, Aimée Kabila, 35 ans, par la garde présidentielle.

En effet, selon une source autorisée citée par Etienne Kabila, mais dont nous faisons mystère de l’identité pour des raisons évidentes, des militaires de la garde présidentielle ont fait irruption entre 1heure et 2 heure du matin, mercredi 16 janvier courant, dans la résidence d’Aimée Kabila à Mont-Ngafula et ont tiré sur elle sans aucune forme de procès et c’est en présence de ses enfants.

A qui profite ce crime ? Etienne Kabila pointe le patron de la garde présidentielle, absent de Kinshasa au moment où le crime a été perpétré comme il fut également absent de la capitale quand Laurent-Désiré Kabila a été assassiné en janvier 2001.

Ce qui est curieux, relève l’aîné des enfants de LD Kabila, est qu’alors qu’Aimé Kabila, a été tuée à 1heure du matin, Joseph Kabila a poursuivi normalement son séjour à Goma, comme s’il n’était au courant de rien. Tout aussi curieux, Antoine Gizenga n’a pas présenté les condoléances du gouvernement au président de la AIMEE_KABILA_2République comme si les enfants de LD Kabila se limitaient à Kabila Kabange, à sa jumelle ( ?) Jaynet et aux enfants sortis des entrailles de Sifa Mahanya. Tout aussi suspecte est l’absence de réaction de la Mission de l’ONU au Congo dont on sait pourtant que son équipe d’enquête était dépêchée sur le lieu du crime. Quand bien même la MONUC poursuivrait encore son enquête, on s’étonne que la très onusienne Radio Okapi n’ait pas jugé utile d’annoncer l’assassinat de la fille de l’ancien président de la République et sœur ( ?) de celui qu’on appelle Joseph Kabila !

Mais pourquoi Aimée Kabila a-t-elle été assassinée ? Etienne Kabila rappelle que la résidence de sa sœur a été perquisitionnée à deux reprises et qu’elle a été arrêtée deux fois dont la première pour avoir tempêté devant l’ambassade sud-africaine à Kinshasa quand on lui avait rapporté en 2005 que son frère aîné était aux arrêts à Pretoria. Pour la convaincre du contraire, l’ambassadeur sud-africain à Kinshasa avait dû se résoudre à lui communiquer le numéro de téléphone de son frère avait qui elle avait perdu tout contact. Avec le recul de temps, Etienne Kabila se demande comment l’ambassadeur sud-africain à Kinshasa était en possession de son numéro de téléphone.

L’aîné des enfants de LD Kabila rappelle que lorsqu’il avait quitté clandestinement Kinshasa en janvier 2002 pour l’Afrique du Sud, il devait faire le voyage avec sa sœur Aimée mais ça n’a pas été possible parce qu’à AIMEE_KABILA_3l’époque sa sœur était mère de quatre enfants. Néanmoins, ils partageaient la conviction que la vérité sur l’assassinat de leur père n’est pas celle qui a été dite. Il faut ajouter à cela le fait que Joseph Kabila et sa mère officielle, Sifa Mahanya, ont fait de l’héritage de Laurent-Désiré Taratibu Kabila ka Makolo leur chasse gardée au point que nombre d’enfants de l’ancien président assassiné vivent dans l’inconfort à Kinshasa où ils sont dans leur quasi-totalité des locataires.

Pour Etienne Kabila, sa sœur Aimée a été tuée à cause des relations suivies qu’elle continuait à entretenir avec lui d’autant plus qu’au pays plusieurs personnalités qui voulaient entrer en contact avec lui transitaient par elle.

En attendant que le gouvernement AMP-PALU-UDEMO se décide à annoncer l’assassinat d’Aimée Kabila ainsi que l’ouverture d’une enquête dont on sait qu’elle se limitera à l’annonce comme dans bien des cas, l’heure est à l’organisation des obsèques.

Aimée Kabila ayant eu ses deux derniers enfants, des jumeaux, avec Augustin Kikukama, secrétaire général du Mouvement du 17 Mai (M17), ce dernier, bien que n’étant plus ensemble avec la victime, a pris l’initiative de contacter la famille ce jeudi 17 janvier en vue de l’organisation des obsèques de la mère de ses jumeaux. C’est là où le cynisme des « héritiers officiels » éclate au grand jour.

Dans le respect d’une certaine tradition, Augustin Kikukama (qui n’est pas en odeur de sainteté avec Joseph Kabila qui l’avait personnellement interpellé sur ses relations avec Etienne Kabila) a pris contact avec lieu_du_crimeDieudonné Kasongo, jeune frère de LD Kabila vivant à Lubumbashi. Ce dernier l’invitera à prendre contact avec Mme Sifa Mahanya, la « mamu national ». A son tour, la mère officielle de Kabila Kabange, dont l’insensibilité et l’indifférence à la cause des enfants de LD Kabila est un secret de polichinelle, demandera que Kikukama rencontre plutôt l’ambassadeur Mugalu, chef de la maison civile de Joseph Kabila et pasteur à ses heures perdues.

En dernière minute, il nous revient qu’Augustin Kikukama s’est finalement résolu à s’occuper seul des obsèques de la mère de ses jumeaux, car il n’était pas à la recherche des moyens financiers pour organiser le deuil, mais il pensait qu’il aurait été bon et juste que la famille de son ex-compagne soit tout au moins associée à l’organisation des funérailles. C’était peut-être oublier que Aimée Kabila n’est pas le fruit de la bêtise humaine entre LD Kabila et Sifa Mahanya.

Au regard du drame imposé à la famille biologique de LD Kabila dont certains enfants sont arrêtés juste pour s’être présentés comme des Kabila, on peut légitimement se demander comment on peut assumer un leadership national responsable dont le Congo à démocratiser a besoin quand on est incapable de fédérer la fraternité au sein de sa propre famille et qu’on soumet ses frères et sœurs à une douloureuse alternative : se soumettre ou se saborder ?

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