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CONGOSECURITE
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29 mai 2010

Kingabwa a tremblé

Kinshasa, 28/05/2010 / Société
Opération Kin-propre, Kingabwa vibre depuis le début de cette semaine à une sorte de bouclage de la part des éléments de l’ordre de l’unité Simba qui recherchent tous les marginaux et autres.

Kingabwa vit depuis le début de cette semaine, dans une sorte de bouclage permanent mené par les élé ments de la Police nationale de l’unité Simba qui recher chent tous les margi naux et autres sans-abri qui squattent les quartiers de cette bourgade.

Dans le cadre de cette opéra tion, les policiers ra massent également à travers les rues, les sans emplois qui ne disposent d’aucune pièce d’identité lors du contrôle. Un vrai nettoyage est en cours quand on sait que cette périphérie héberge des bataillons des chô meurs qui tôt le ma tin, envahissent les sociétés industrielles et les ports en quête de petits métiers.

La même opération a été déclenchée aussi de puis mardi dernier, dans les ports privés de Kingabwa dont Baramoto, Madail, Cela et autres Lomata, Do kolo et Mbassa où s’affai rent à longueur des jour­nées, des commerçants navigants, des voyageurs, des marchands ambulants, des porteurs et des pick pockets. Et même des po liciers et autres éléments des Fardc non de service s’y retrouvent. Un vrai mar ché de produits vivriers s’y déroule à chaque arrivée des bateaux et des balei nières en provenance de l’Equateur, de Kisangani, d’Hebo et de Bandundu.

Et c’est au port Ba ramoto que les choses se sont gâtées. A en croire plusieurs sour ces, des policiers de l’unité Simba sont allés déloger les marginaux qui habitent dans les barges désaffec tées. Devant le refus de certains d’entre eux de sortit de leur refuge, ils ont tiré plusieurs coups de feu en l’air, créant ainsi la pa nique dans les installations portuaires et les environs. Dans la débandade gé nérale, plusieurs person nes sont tombées dans le fleuve. Celles qui savaient nager, ont pu sortir des eaux, tandis que les autres se sont noyées. On laisse entendre qu’il y aurait eu plusieurs morts qui restent  à être confirmés dans les jours à venir.

En effet,  un corps d’un jeune garçon habitant Kin gabwa a immergé vers 16 heures. Selon une source, le cadavre de cette victime non identifiée a été repêché par ses parents entourés d’une centaine d’amis du quartier. C’est dans cette ambiance surchauffée que la population de Kingabwa a érigée des barricades sur la route des Poids lourds, brûlant des pneus et me naçant de s’en prendre aux éléments des forces de l’ordre. La tension était montée de plusieurs crans, a indiqué une autre source qui craignait la généralisation des troubles et la para lysie des activités commer ciales et industrielles dans cette partie de la ville.

Entre le pont Bits haku-Tshaku et l’ex-Iveco, la circulation était interrom pue, au point que les tra vailleurs de l’Onatra et des autres entreprises com merciales du centre-ville de Ndolo. Tout le long de ce tronçon allant de la Gare centrale de Kinshasa et l’ex-société Uzam, on voyait des jeunes-gens armés de machettes, des bétons et autres grosses pierres, positionnés sur la chaussée et crachant leur colère contre les policiers. Appelés en renforts, des éléments de la police ont envahi Kingabwa, et dé­gagé la route des Poids lourds. Il a fallu attendre des heures plus tard pour voir la circulation repren­dre timidement.

L’on croit savoir que les jours à venir ne seront pas de tout repos pour la police nationale, accusée à Kin gabwa, d’être à la base de ces morts par noyade dans le fleuve Congo.

S’il est vrai que l’opération Kin-propre avait toute sa raison d’être, les observa teurs déplorent le recours aux armes de guerre par des policiers, dans des opérations de maintien de l’ordre public. La méthode de tirs en l’air, a toujours fait de nombreuses victimes, quelquefois dans les rangs des innocents qui attrapent des balles perdues.

Pourtant, l’opéra tion d’assainissement des quartiers devait se foca liser sur l’évacuation des marginaux et autres sans emploi qui encombrent les ports privés.

Nous osons croire que la Police nationale congolaise qui tient à de meurer en harmonie avec la population qu’elle est appelée à protéger s’abs tiendra de faire recours aux armes de guerre pour privilégier les matraques, les casques, le bouclier de protection, et les grenades lacrymogènes.

J.R.T./Le Phare

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